f

Vous pouvez enfin lire les articles décalés dont vous aviez toujours rêvé et les partager partout sur vos réseaux. Newz, société, culture, histoire de love, récits, positivité... Le cocktail sera pétillant !

Fb. In. Tw. Be.

Coup de coeur #2 : la création d’Adam

Réalisée par Michel-Ange, de 1508 à 1512, La Création d’Adam est sa fresque la plus connue. La pop culture n’a de cesse de s’en inspirer et on ne peut qu’être admiratifs. Nous voici donc de retour avec notre deuxième fashion coup de coeur et un focus sur l’oeuvre de ce génie italien !

Michel-Ange, c’est une station de métro sur la ligne 10 parisienne mais c’était surtout une grosse pointure de la peinture italienne. Figure de proue de la (Haute) Renaissance, en plus d’être un peintre de génie, Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni, était également sculpteur, architecte et poète. On lui doit, entre autres, la fresque qui recouvre l’intégralité du plafond de la chapelle Sixtine, au Vatican, dont est tirée « La création d’Adam » dont il est question dans cet article. Mais Michel-Ange, c’est aussi des sculptures comme celles du David (4,34 mètres de hauteur !) conservée à la Galleria dell’Accademia de Florence, ou encore la « Pietà » représentant la Vierge Marie portant Jésus sur ses genoux, que l’on peut admirer au sein de la basilique Saint-Pierre, dans la cité du Vatican. En somme, des oeuvres monumentales qui marquent vos esprits si vous avez la chance de les voir en vrai. Notre Coup de coeur #2 vient encore une fois de chez Curatorsocks, la marque de chaussettes qui allie mode et art en s’inspirant des plus grands chefs-d’oeuvre de la peinture. Notre choix s’est porté, comme vous l’aurez deviné, sur le modèle en clin d’oeil à la fresque de « La création d’Adam » de Michel-Ange. C’est donc l’occasion de vous parler de cette fresque, qui a inspiré des marques comme Nokia et son « Connecting people », une publicité pour les jouets Lego, pour le stylo 4 couleurs de BIC mais aussi des affiches de films comme celles d’E.T. et Deadpool 2, pour ne citer qu’eux. Vous remarquerez que l’on retrouve à chaque fois le même détail, mondialement connu, de la fresque : les deux mains sur le point de se toucher.

« L’étincelle de la vie » 

La création d’Adam appartient à une série de neuf représentations bibliques situées sur la partie centrale de la voûte du plafond de la Chapelle Sixtine. Plusieurs scènes de la Genèse (le premier livre de la Bible) y sont décrites et Michel-Ange a choisi ce passage pour représenter la création d’Adam : « Dieu créa l’homme à son image » (1, 26-27). Cette fresque est censée représenter Dieu qui transmet à l’homme, de son index droit, « l’étincelle de la vie », comprendre ici qu’il lui donne la vie, le créé. Pourtant sur la fresque de la chapelle Sixtine, Adam semble être déjà en vie, alors ne peut-on pas voir un sens caché à cette étincelle de la vie, une autre métaphore ? Il faut savoir que Michel-Ange n’était pas un simple artiste, c’était également un homme de science. Notons aussi que durant la Renaissance, une place importante a été accordée à l’étude du corps humain et de l’anatomie. Le cerveau était d’ailleurs considéré comme l’un des plus grands mystères à percer. Et Michel-Ange étudia de près le corps humain, jusqu’à pratiquer des autopsies, comme l’a raconté le peintre Giorgio Vasari dans « Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes » (ouvrage paru en 1550). C’est pour toutes ces raisons que certains estiment que Michelangelo a souhaité représenter la coupe anatomique… d’un cerveau humain.

crédit : Massimo Polidoro 

C’est du moins ce qu’affirmait, en 1990,  un gynécologue américain, le Dr Frank Lynn Meshberger. Il a en effet expliqué, dans une interview accordée au New York Times : « On dit que dans le tableau ce que Dieu passe à l’homme est l’étincelle de vie. Mais Adam est déjà en vie. Je pense que ce que Dieu donne à Adam, c’est l’intellect ». Toujours selon lui, les détails de la fresque, côté Dieu, représenteraient les différents parties du cerveau, notamment à travers le manteau rouge et les positions de chaque chérubin. Enfin, l’espace vide entre les index des représentations de Dieu et d’Adam annonceraient donc une jonction synaptique, qui serait un anachronisme puisqu’elle ne fut, en réalité, découverte qu’à la fin du XIXème siècle… On ne connaîtra sûrement jamais les réelles intentions de Michel-Ange mais la précision de chaque détail de la fresque ne peut que nous faire penser que cette hypothèse n’est pas aussi farfelue qu’elle en a l’air. 

L’info en + : Peindre sur un tel support n’était pas une mince affaire… Michel-Ange a peint le plafond de la chapelle Sixtine debout et non allongé comme l’affirmaient certains. Il peignait les bras en l’air et la tête basculée vers l’arrière. Il écrivait, en 1510, dans un sonnet à ce sujet : « À travailler tordu j’ai attrapé un goitre […] Et j’ai le ventre, à force, collé au menton. Ma barbe pointe vers le ciel, je sens ma nuque. Sur mon dos, j’ai une poitrine de harpie […] » 

Pour shopper la paire de chaussettes, soldée, en un clic

Journaliste et fondatrice de thedaybriefing.com

Post a Comment

You don't have permission to register