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Hello Kitty : plus de 50 ans et toujours reine du Kawaii

Depuis le milieu des années 1970, Hello Kitty ne se contente pas seulement d’être mignonne. Elle incarne un univers entier où se mêlent pop culture, luxe, streetwear… et même cosmétiques parfumés ! De Tokyo à Paris en passant par Instagram, le petit chat blanc au nœud rouge fascine toutes les générations.

Avec son ruban rouge et son visage sans bouche, Hello Kitty est devenue bien plus qu’un simple personnage de dessin puisque c’est une icône mondiale. Née au Japon dans les ateliers de la société Sanrio au milieu des années 1970, la célèbre petite chatte blanche a conquis le monde grâce à son univers rose bonbon et son message de douceur universelle. Créée en 1965 par la styliste Yuko Shimizu, Hello Kitty voit officiellement le jour en 1976, année où Sanrio dépose le copyright du personnage. Mais derrière ses origines japonaises, la petite héroïne se voit attribuer… un pedigree britannique.

Selon son profil officiel, elle s’appelle Kitty White, est née à Londres un 1er janvier, et mesure l’équivalent de cinq pommes pour un poids de trois pommes. Un clin d’œil à la fascination des jeunes Japonaises de l’époque pour la culture anglaise. Toujours selon la biographie officielle de Sanrio, Kitty White est une petite fille joyeuse, attentionnée et curieuse. Elle vit entourée de sa famille White, dont sa jumelle Mimmy, et passe son temps à cuisiner des cookies, collectionner des objets mignons et écouter de la musique. Ce récit simple mais constant crée un lien affectif, renforçant la sensation d’avoir affaire à un personnage “réel”. Hello Kitty a des amis comme My Melody, une lapine blanche coiffée d’un capuchon rose, Kuromi, sorte de version rebelle de My Melody, Pochacco, le chiot jaune avec le petit béret marron mais aussi Cinnamoroll,  Keroppi, la grenouille verte et bien d’autres !

Capture d’écran YouTube

Un visage pour toutes les émotions

Le prénom « Kitty » n’a pas été choisi au hasard. Il s’inspire de l’un des chats d’Alice, dans De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll. Quant à son célèbre « Hello », il vient d’une idée de Shintaro Tsuji, fondateur de Sanrio, qui voulait un nom évoquant la sociabilité et la douceur du contact humain. D’abord imaginée sous le nom de « Hi Kitty », la marque a finalement adopté l’appellation « Hello Kitty ».

Minimaliste avec ses deux yeux, son nez, et l’absence de bouche, on peut y voir la joie, la tristesse ou la tendresse, selon son propre état d’esprit. C’est l’un des secrets de son universalité puisqu’elle est capable de séduire aussi bien une fillette qu’une trentenaire. Dans la culture japonaise, kawaii signifie « mignon » mais aussi doux, bienveillant et rassurant et Hello Kitty en est l’incarnation parfaite. Il traduit le besoin collectif de douceur, d’humilité et de non-agressivité dans un pays marqué par la hiérarchie et la pression sociale.

La force de Hello Kitty réside dans son omniprésence… mais aussi dans la manière dont Sanrio entretient le désir. Chaque année, la marque imagine des collections limitées qui disparaissent aussi vite qu’elles arrivent, obligeant les fans à se précipiter. Les saisons rythment également ses apparitions, avec des lignes spéciales pour Noël, l’été ou les anniversaires emblématiques. Enfin, certaines créations sont réservées à un pays ou même à une ville précise, transformant l’objet en véritable trophée pour collectionneurs.

Des collabs qui font parler 

Hello Kitty n’hésite pas à s’associer à tous les univers pour rester dans la tendance. Du luxe à la mode accessible, elle multiplie les collaborations : sacs Balenciaga, boots Dr. Martens, bijoux Swarovski, t-shirts Zara, hoodies H&M, pyjamas Primark, sandales Crocs, sneakers Nike ou encore figurines en cristaux raffinés signés Baccarat éditée à seulement 15 000 exemplaires. Côté prêt-à-porter, Uniqlo propose régulièrement des collections capsules au style casual japonais qui rencontrent un franc succès auprès des jeunes, et moins jeunes, adultes.

Et en avril 2025, la star s’est offert une incursion parfumée et ludique dans l’univers du bien-être avec Lush, en partenariat avec Sanrio. La marque britannique a lancé une gamme en édition limitée baptisée Hello Kitty and Friends « pour célébrer l’amitié ». « S’associer avec Sanrio faisait partie des collaborations les plus demandées par le personnel et les client·e·s », expliquait alors la marque, ravie de concrétiser cette union.

Au programme ? Des bombes de bain iconiques en forme d’Hello Kitty mais aussi de ses amis, un savon parfumé et un pain moussant. Ce qu’on aime avec Lush, c’est cette façon de proposer des éditions limitées toujours à la hauteur de nos attentes et avec une pointe d’originalité.  Pour cette collection Hello Kitty, les prix vont de 7,5 euros pour la bombe de bain à 11 euros pour le gel douche en passant par 40 euros pour le parfum.

Crédit : Lush

Plus de 50 ans de relances

Depuis son lancement, Hello Kitty a su s’adapter à chaque génération. Dans les années 70, elle séduit les enfants japonais avec des porte-monnaie et de la papeterie. Les années 80 la voient conquérir l’Europe et les États-Unis. Dans les années 90, elle adopte un style plus adolescent avec des bijoux et vêtements girly. Les années 2000 la propulsent au rang d’icône pop grâce à des collaborations luxe et des produits insolites. Les années 2010 la transforment en marque « tout public » avec cafés, parcs à thème et avions à son effigie. Enfin, les années 2020 surfent sur la nostalgie tout en multipliant les collaborations streetwear, la présence sur TikTok et les collections exclusives.

Crédit : Eva Air

Le secret de cette longévité ? Pour nous, il tient à son design, à son ancrage dans la culture kawaii qui en fait une icône de douceur universelle mais aussi à la stratégie marketing, qui joue parfois sur la rareté et la surprise, et qui maintient donc un désir constant. Les collaborations inattendues, qu’elles soient luxe ou grand public, la connectent aussi aux tendances actuelles. Enfin, les enfants des années 1980 sont devenus adultes, puis parents, et continuent de transmettre la figure d’Hello Kitty à leurs enfants. Ce phénomène de « culture de régression douce » , où l’adulte trouve du réconfort dans les symboles de son enfance, s’est amplifié à l’ère numérique. Dans un monde saturé d’informations et d’angoisses, revenir à Hello Kitty, c’est retrouver un espace de sécurité affective, une sorte de madeleine de Proust collective pour les plus nostalgiques.

Journaliste et fondatrice de thedaybriefing.com

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