Journalist : to be or not to be
Qui suis-je ? Pourquoi ai-je créé ce site ? Pourquoi il ne faut pas baisser les bras ? Je vous raconte pourquoi je vous écris.
J’ai fini mes études il y a déjà trois ans, enfin en théorie, puisqu’en pratique j’ai décidé d’enchaîner avec deux autres diplômes après l’obtention de mon Master 2. J’ai fait ce choix pour deux raisons. J’avais peur d’être discriminée par rapport au fait que je ne sortais pas d’une école de journalisme et que je m’étais dirigée vers un cursus universitaire. J’ai donc souhaité ajouter une corde à mon arc, en me dirigeant plus vers la communication et les médias. Et puis, d’un autre côté, finir mes études voulait dire que j’allais devoir batailler pour me faire une place et soyons honnêtes, c’est chose très compliquée quand on n’a pas de réseau dans le milieu. À l’issue de ma sixième année d’études, j’ai eu beau postuler, répondre à des annonces, envoyer des candidatures spontanées, je me retrouvais soit avec une réponse automatique, ou bien on me faisait comprendre qu’on cherchait quelqu’un qui avait fait une école, peu importe mes expériences. Notez que dans la plupart des cas, on ne prend même pas la peine de me répondre. J’ai donc tenté de comprendre et je me suis remise en question, peut-être trop. J’en suis même arrivée à un stade où j’ai douté de mes compétences, où je me suis demandé si j’avais fait les bons choix… Si j’étais faite pour le journalisme ou si je devais changer de plan. N’ayant toujours aucune réponse positive à mes candidatures, ne serait-ce qu’un entretien, j’ai décidé de me lancer dans une année d’initiation à la langue arabe. Ça faisait un moment que je me disais qu’il fallait que je m’y mette et c’est maintenant chose faite !
Il n’est jamais trop tard, ni trop tôt à vrai dire
J’ai toujours travaillé en parallèle de mes études. De baby-sitter, je suis passée à caissière pendant presque trois ans dans un supermarché. Je vous ferai d’ailleurs un papier à ce sujet. Et depuis, un peu plus d’un an, j’enchaîne les missions en intérim en tant que barista dans les trains, tout en étant rédactrice de contenus en freelance. Evidemment, je continue d’envoyer des candidatures spontanées et je réponds à des annonces que je trouve en zonant sur Internet. Ecrire, c’est bien, mais sur des sujets qui me plaisent, c’est mieux et c’est pour cette raison que je pense à ce site depuis déjà pas mal de temps. Et puis, exit le planning de vie tout tracé auquel je pensais quand j’ai commencé mes études supérieures. Je réécoutais « Réalité augmentée » de Nekfeu et j’ai souri à cette phrase « Dj, photographe, journaliste, modèle. À croire ta bio, tu t’réserves un parfait avenir ». Je m’avoue coupable. J’y ai cru. J’ai cru à cet avenir parfait, à la réalisation de mes objectifs qui s’emboiteraient et puis je me suis dit que j’étais beaucoup trop négative. Oui, j’ai 25 ans et alors ? Est-ce que je dois me dire que c’est foutu parce que je n’ai pas encore atteint certains de mes objectifs ? En fait, je pense qu’il n’est ni trop tard, ni trop tôt. L’important c’est de savoir ce que l’on veut et de ne pas perdre de vue cet objectif. Je sais que c’est facile à dire et parfois difficile à appliquer et je parle en connaissance de causes. Il y a encore quelques mois, je pensais même à abandonner mon projet professionnel dans le journalisme.
Ai-je raté le coche ?
Je me disais qu’à mon âge je n’avais toujours pas de poste fixe, que je joignais les deux bouts en me dispersant, que je m’épuisais à courir partout et que c’était trop tard, que j’avais raté le coche, que j’aurais dû me lancer plus tôt. J’avais l’impression d’être perdue et de n’avoir aucune stabilité. J’ai écouté beaucoup trop de personnes qui me disaient « C’est trop tôt, personne ne te connaît, qui va te lire ? » ou encore « À ton âge, tu devrais plutôt trouver un emploi plutôt que de te jeter dans le vide ». Bref, j’ai hésité. Je me suis demandé ce que je pouvais vous apporter de plus à l’heure où Internet est devenu un puissant moyen de diffusion de l’information et où l’on sature parfois face à l’excès de contenus… Et puis, je repensais à certains de mes proches qui soulignaient le fait que ça ne servait à rien de perdre mon temps à écrire sans gagner d’argent. Alors c’est peut-être utopiste, oui, et libre à vous de penser que je vis dans le monde des Bisounours, mais j’écris parce que j’aime ça. Je n’ai pas choisi le milieu où on embauche le plus, certes, mais j’ai la chance d’avoir pu monter ce site et d’avoir un support sur lequel faire ce que j’apprécie. Alors je ne sais pas où cette aventure me mènera mais qu’est-ce que c’est bon de me dire que j’ai fait les choses à ma façon et qu’aujourd’hui je suis là derrière mon ordinateur à vous écrire et à attendre de pouvoir lire vos réactions. On n’a rien sans rien, et certes « C’est dur de vivre d’ta passion avant qu’ça soit solide et rentable » mais je veux bien être une étoile vagabonde si sur mon chemin je peux détruire les à priori de ceux qui pensent que si tu n’as pas trouvé ta voie avant 30 ans, tu es foutue. À toutes les étoiles vagabondes, une galaxie infinie de possibilités et d’opportunités vous attend, alors foncez, tombez, relevez-vous et soyez fiers de vous ! Il n’y a pas de chemin type de la réussite, elle est propre à chacun.
Photo prise au musée archéologique de Naples d’un portrait de jeune femme dite « Sappho »